Texas Instruments – Entretien exclusif avec John Gardner

RadioActu : Quelle est la stratégie de Texas Instruments dans le domaine de la radio numérique ?
John Gardner : Notre modèle économique est basé principalement sur la vente de puces aux fabricants de récepteurs ou à des fabricants spécialistes qui font des produits pour les radios ou pour les consommateurs. Ces produits seront ensuite vendus par le biais de revendeurs en Angleterre, en Allemagne ou en France.

RA : La radio numérique se développe en Europe, quelle serait la meilleure chose qui pourrait se passer pour vous ?
J. G. : Le meilleur qui puisse se passer serait que le DRM soit lancé, que le DAB continue son développement en Europe, continue à avoir du succès en Angleterre comme depuis quelques années, mais spécialement en Allemagne et dans des pays comme les Pays-Bas, la Belgique, la France, la Norvège. Nous aimerions vraiment voir le DAB s’y développer. Et effectivement ce que nous voyons en fait c’est que le DRM aide au développement. Tout est aussi une question de contenu, ce n’est pas que limité aux différentes bandes DAB ou DRM, car d’un point de vue du consommateur, il ne recherche que l’accès à des services particuliers. Les récepteurs qui arrivent aujourd’hui ont la capacité de décoder les deux bandes, mais d’un point de vue utilisateur, ce sont les services qui feront le succès de la radio numérique.

RA : Que pensez-vous d’une marque commune DAB/DRM ?
J. G. : Je pense qu’une marque commune entre le DRM et le DAB serait une bonne chose. Cela simplifierait beaucoup de choses pour le consommateur, ce serait un outil de marketing intéressant qui permettrait de présenter un même visage au consommateur et réduire la confusion tout en se concentrant sur le contenu, qui sera le meilleur élément vendeur de la radio numérique. Faire la promotion pour le DAB ou le DRM n’est vraiment pas la solution. Il doit y avoir une marque commune mais au bout de la chaîne ce sont les services à promouvoir qui seront la clé de l’achat.

RA : Est-ce que tous les récepteurs radio numérique qui se construisent aujourd’hui et demain seront équipés de cette puce DAB/DRM ?
J. G. : Je pense que oui, mais certains récepteurs ne seront que DRM. La majorité des récepteurs sera DAB/DRM, mais nous pensons qu’il y aura des marchés uniquement DAB et d’autres uniquement DRM. Il y a des pays qui n’utiliseront jamais le DAB, et fabriquer des postes multistandards est inutile et plus coûteux. Mais pour la plupart des pays, comme en Allemagne, en Angleterre où le DAB et le DRM sont présents, la mise sur le marché de récepteurs multistandards est impératif.

RA : Une consultation publique sur la radio numérique se déroule en France, qu’en attendez-vous ?
J. G. : Pour permettre que les futurs contenus et les services de la radio numérique soient accessibles au plus grand nombre, il faut obligatoirement des fréquences disponibles pour les radiodiffuseurs. C’est un point critique. Pour moi, le contenu étant le point le plus important, permettre à ce contenu d’être sur les ondes gratuitement est véritablement primordial.

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