C’est un ballon d’oxygène pour les stations associatives, en proie à d’importantes difficultés financières en raison de la baisse des subventions et des emplois aidés. Un accord-cadre vient en effet d’être signé entre le SNRL, qui regroupe 307 stations associatives, et l’Etat. Selon le SNRL, cet accord devrait permettre la création de 5 000 emplois aidés au sein des radios associatives, sur une période de cinq ans. La création de ces emplois s’inscrivent dans le cadre des contrats d’avenir et des contrats d’accompagnement dans l’emploi. Ils concerneront prioritairement les 18-25 ans et les plus de 50 ans. Ce programme de création d’emplois dans les radios locales est soutenu conjointement par les Ministères de la Cohésion Sociale et de l’Emploi, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, et de la Culture et de la Communication. Selon le SNRL, les trois ministres se sont engagés à mobiliser leurs services, sur tout le territoire et outre-mer, pour accompagner les radios locales dans leurs efforts de recrutements.
« Il ne s’agit pas d’employer des exécutants à vil prix, mais d’offrir au contraire des postes pouvant conduire à la réalisation d’objectifs professionnels, véritables tremplins pour les vocations dans les métiers de l’audiovisuel », a précisé Emmanuel Boutterin, président du SNRL (photo ci-contre). Le syndicat s’est par ailleurs engagé à ce que soit intégralement respectées les grilles de salaires de la convention collective de référence. « Chez nous, comme dans d’autre secteurs de l’économie sociale, les emplois aidés permettent, par la qualité du poste offert, la réalisation d’un objectif individuel d’insertion professionnelle. L’énergie déployée concourt au développement des missions de service public des radios locales associatives », a t-il ajouté. Par ailleurs, le SNRL s’est notamment engagé à mettre son expertise au service de la promotion d’une formation adaptée au sein du service public de formation continue. On compte plus de 600 stations locales associatives en France, qui exploitent 900 fréquences. Elles emploient 2 850 salariés et s’appuient sur 14 000 bénévoles. Ecoutées par 2 millions d’auditeurs, elles bénéficient d’un budget annuel de 27 millions d’euros, dont 1.8 million tiré des ressources publicitaires.
