En mars dernier, le Tribunal de Commerce de Paris s’est prononcé pour la reprise de la station thématique Parenthèse Radio par l’animateur et producteur Arthur (lire RadioActu du 25/03/2009). Ce dernier contrôle par ailleurs la station rock Ouï FM, qu’il entend développer sur les 14 fréquences dont bénéficie actuellement Parenthèse Radio. Le coût de l’acquisition de Parenthèse Radio s’élève à 690 000 euros. Fait inédit en la matière : le CSA n’a pas été consulté dans le cadre de cette reprise. C’est l’une des raisons qui ont poussé le SRN à s’opposer à cette reprise. Représentant les stations musicales de NRJ Group, Lagardère, RTL Group et Skyrock, le syndicat estime que « la procédure usuelle de recueillir l’avis du Conseil préalablement à la décision de reprise n’a pas été respectée ». Le SNR s’étonne également du projet qui consisterait à diffuser partiellement le programme de Ouï FM sur les fréquences attribuées à Parenthèse Radio. Selon le SRN, un tel projet, s’il était mis en oeuvre, « reviendrait, purement et simplement, à modifier le format de la station et induirait, de fait, un changement de la cible visée par Parenthèse Radio (parents/enfants) ». Enfin, le SNR s’inquiète d’un risque de déstablisation du paysage radiophonique musical, notamment dans un contexte de baisse du marché publicitaire. Jérôme Fouqueray, président du SRN, a précisé à RadioActu les raisons de l’opposition du SRN à la reprise de Parenthèse Radio par Arthur.
RadioActu : Le SRN s’oppose à la reprise de Parenthèse Radio par Arthur. Vous avez écrit au CSA en ce sens, pensez-vous avoir une chance d’être entendu ?
Jérôme Fouqueray : Les membres du SRN partagent tous cet objectif. Comme vous le savez, il y a des appels aux candidatures et il est difficile d’obtenir des fréquences. Les villes qui concernent le réseau Parenthèse Radio sont des villes dont nos radios ont été écartées, que ce soit Fun Radio, RTL2 ou d’autres radios membres du SRN. Il nous semble donc curieux d’accepter qu’un réseau comme Ouï FM puisse bénéficier d’une installation immédiate avec plus de 10 fréquences sur des villes importantes par le biais du simple rachat de Parenthèse Radio. C’est bien évidemment quelque chose qui ne nous convient pas du tout. Par ailleurs, il y a un effet de marché qui est pour nous très inquiétant. Nous sommes dans un contexte publicitaire qui est très difficile et la concurrence existe déjà. Notamment je doute que le marché publicitaire puisse absorber sans conséquence un réseau musical supplémentaire fort de 14 fréquences supplémentaires. Nous sommes aussi un peu étonnés que le CSA n’ait pas été vraiment été consulté sur l’ensemble des offres déposées, certaines n’étaient pas forcément moins intéressantes que celles présentée par Arhur.