CSA – L’évolution des tendances d’écoute de la radio depuis 2003

Se basant principalement sur les différentes enquêtes Médiamétrie consacrées à la radio, le CSA vient de publier un dossier consacré à l’évolution des tendances de l’écoute de la radio entre 2003 et 2008. L’objectif de l’analyse de ces données est « de mesurer la place de ce média dans la vie quotidienne des Français, avant l’arrivée de la radio numérique terrestre », a indiqué le CSA. Aujourd’hui, 98.3 % des foyers français disposent d’au moins un récepteur radio, plus de 8 personnes sur 10 écoutent la radio au moins une fois par jour et près de la moitié de l’écoute de la radio se fait maintenant hors domicile. Selon le CSA, « de nouvelles perspectives s’offrent à la radio avec l’arrivée prochaine du numérique », qui devrait entraîner une modification des comportements d’écoute des auditeurs. « Cette nouvelle offre renforcera l’attrait de la radio, déjà largement écoutée par l’ensemble de la population », estime le CSA.

Depuis 2003, les moyens de réception de la radio se sont extrêmement diversifiés. La radio est désormais disponible sur une dizaine de supports différents, contre 6 en 2002. Les 4 nouveaux supports de diffusion sont numériques, avec Internet, les bouquets de télévision ADSL, les baladeurs MP3 et le téléphone mobile. La consommation de la radio se maintient à des niveaux élevés, avec une audience de 82.7% sur la période 2007-2008, soit environ 42.7 millions d’auditeurs quotidiens. La musique, l’information et les servives sont les principales motivations d’écoute de la radio. Ainsi, l’information motive l’écoute radio chez 55.2 % des auditeurs, tandis que pour 23.1% des auditeurs la radio reste le moyen préféré pour obtenir toutes les informations pratiques (météo, trafic routier, cours de la Bourse, etc). Les CSP+ sont les plus gros consommateurs de la radio, avec une audience cumulée de 92.4% sur cette catégorie. Suivent ensuite les 13-24 ans et les 13-19 ans, avec 86.1% d’audience cumulée. Toutefois, le CSA souligne un tassement sensible de l’audience globale de la radio, en recul de 1.2 point depuis 5 ans. L’embellie consatée en 2007 ne s’est pas confirmée en 2008.

Les formats généralistes et musicaux dominent très largement la consommation de la radio, totalisant 75.6% de part d’audience. Mais l’audience des stations musicales a reculé de 3.6 points depuis 5 ans, tandis que les généralistes captent désormais 40.3% de part d’audience. Les stations locales totalisent 13.8% de part d’audience, en hausse de 1.2 sur 5 ans. Enfins, les stations thématiques réalisent 7.5% de part d’audience. Les stations généralistes réalisent leurs meilleurs audiences le matin entre 7h et 8h, rassemblant jusqu’à 7 millions d’auditeurs. Les stations musicales prennet le relais en seconde partie de journée, mais « avec des pics d’audience beaucoup moins importants que le matin, à peine trois millions d’auditeurs en moyenne sur la tranche 17 heures-18 heures », indique le CSA. Par ailleurs, le phénomène de zapping est assez limité en radio, et l’auditeur exclusif reste le modèle dominant : près d’un auditeur sur deux écoute une seule station sur une journée. 31.7 % des auditeurs écoutent deux stations, tandis que seuls 6.7% des auditeurs écoutent 4 stations ou plus.

La mobilité est sans conteste le point fort de la radio. Près de la moitié de l’écoute de la radio se fait hors-domicile. Elle représente 49.8% de l’écoute globale, contre 44.7% il y a 5 ans. « Cette écoute nomade profite beaucoup aux chaînes musicales », précise le CSA. Ainsi, sur les cinq stations les plus écoutées par les automobilistes sur leur autoradio, trois sont des chaînes musicales. Sur une journée moyenne, c’est l’écoute à domicile qui profite toujours du plus important pic d’écoute de la radio, le prime time matinal, suivie de l’écoute dans la voiture (16 heures-19 heures) et de l’écoute au travail (14 heures-16 heures). Enfin, les recettes publicitaires la radio sont en baisse depuis 5 ans. Elle draîne seulement 8% des dépenses publicitaires des annonceurs, soit 921 millions d’euros en 2008. Après un point culminant en 2006, avec 1 milliard d’euros de recettes, les dépenses des annonceurs en radio sont en baisse depuis 2007. Au sein du média, les stations musicales captent 51% des dépenses des annonceurs, les stations généralistes 37% et les stations thématiques et locales 12%.

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