Les producteurs de musique indépendants réunis au sein de l’UPFI ont tenu à « manifester leur attachement » à Skyrock, dans la crise qui oppose depuis le 12 avril dernier Pierre Bellanger, fondateur de la station, à son actionnaire majoritaire, Axa Private Equity. L’UPFI estime que « la forte mobilisation des auditeurs de cette station témoigne du rôle particulier qu’elle occupe sur la bande FM », et a exprimé son « inquiétude pour son avenir ». Soulignant le format unique en France de Skyrock, « positionné résolument sur les musiques urbaines », l’UPFI explique que Skyrock « a permis de révéler des dizaines et des dizaines d’artistes français issus de la scène rap, hip hop, ou groove ».
Selon l’UPFI, le succès de la thématisation musicale de Skyrock démontre que « la diversité pouvait rimer avec la défense d’un format spécialisé ». Tout en se gardant de prendre position dans le conflit que traverse Skyrock, l’UPFI a néanmoins soulignant le rôle « important » que joue la station pour les artistes et la production musicale en France et a affirmé « son attachement à ce qu’une solution, quelle qu’elle soit, lui permette d’assurer son développement et sa pérennité ». Une solution que le Crédit Agricole, par la voix de Jean-Claude Chifflet, directeur général de la banque, qui a annoncé le 20 avril dernier son intention de se porter acquéreur de 30% des parts du groupe Skyrock, et de constituer avec Pierre Bellanger une société contrôlant 60% du capital de Skyrock. Au sein de cette société, Pierre Bellanger détiendra 51% des parts, tandis que le Crédit Agricole en possèdera 49%.
