La fusion entre les groupes EMI et Time Warner aurait fait entrer les labels EMI, Capitol et Virgin dans la grande famille de la Warner Music Group. Or les deux compagnies ont annoncé hier que la signature des accords de cette fusion était reportée.
Selon certains, c’est par crainte du refus de ce projet par la Commission Européenne. Le représentant de la commission chargé du dossier, Mario Monti, devait rencontrer le 5 octobre à Bruxelles des responsables haut-placés des quinze pays de l’Union Européenne. De nombreux analystes et professionnels s’accordent à dire que Monti aurait opposé son veto au projet.
De leur coté, les porte-paroles des deux groupes ne spéculent pas sur ces décisions. Le PDG du groupe EMI, Eric Nicoli, affirme que « le report de l’application accorde du temps suplémentaire pour répondre aux inquiétudes des membres de la commission et pour trouver une réponse globale pour l’Europe et les Etats-Unis. Nous avons été, et continuerons à être, réactifs vis à vis des inquiétudes de la commission ». De son coté, Richard Parsons (président de Time/Warner) a précisé qu’EMI et sa compagnie continueront à chercher un moyen de s’associer.
Néanmoins, ce report laisse entrevoir d’autres possibilités en ce qui concerne l’avenir d’EMI : certains professionnels de l’industrie du disque parlent de l’acquisition par BMG (Bertelsmann Music Group) de certains labels du groupe anglais.
