« 1000 Hz legend » pourrait être une sorte de gigantesque melting-pot des nombreuses influences de Air : de l’électro, de l’acoustique, avec parfois un légère tendance à sacrifier à l’easy listening. Si Air ne connait en France qu’un succès réservé aux milieux branchés, il n’en est pas de même Outre-Manche où la french touch qui se dégage des morceaux de Air est particulièrement en vogue. La consécration est venue avec le titre « Sexy boy », qui figure sur la bande-originale du feuilleton gay britannique « Queer as folk » et qui fera même l’objet d’un remix par Beck.
« 10000 Hz legend » surfe, en 11 morceaux, sur des ambiances musicales extrêmement variées. De la musique électronique minimaliste façon Kraftwerk (« Electronique Performers ») à la tendance psyché années 70 (« Wonder milky bitch ») en passant par du easy listening limite new age (« Radian »). L’album est ciselé à la perfection tant au niveau des choeurs, des parties vocales, que du mariage des instruments électroniques et acoustiques. Notons que le site de l’album, signé par le studio parisien Ora-Ïto, s’inscrit – une fois n’est pas coutume – dans la droite lignée de l’album : épuré, futuriste, bourré d’animations 3D et sur lequel il flotte un parfum de l’univers du roman de Ray Bradbury, « Chroniques martiennes ».
