Le SIRTI avait en effet fait part de son inquiétude de voir le paysage radiophonique bouleversé par la reprise de RMC par NRJ Group, ou encore le feu vert que le CSA s’apprêterait à donner au groupe Lv & Co pour la reprise de Alpes 1, station de catégorie B. Selon le SIRTI, ces décisions pourraient entrainer « la disparition de radios indépendantes et le bouleversement de leur espace économique. »
De son côté, chiffres à l’appui, NRJ Group affirme qu’il n’occupe pas de « position dominante » sur le marché radio. NRJ Group souligne qu’il est, « avec 26,9% (Médiamétrie 75000+ Janvier-Juin 2000) le troisième groupe en part d’audience, derrière RTL Group/CLT Bertelsmann (IP) avec 37,5 % et Lagardère/Europe 1 (Europe Régies) avec 35.6 %. De même, NRJ Group avec 30% de parts de marché (Secodip Janvier-Juin 2000 occupe également la 3ème position sur le marché publicitaire radiophonique derrière Europe Régies et IP avec 35% chacun. L’apport de RMC qui représente seulement environ 3% de parts d’audience et de parts de marché publicitaire ne modifiera pas fondamentalement cet équilibre. »
Pour NRJ Group, « la proposition du SIRTI consistant dans le cadre du projet de reprise de RMC par NRJ Group à demander la restitution au CSA de deux réseaux nationaux, ce qui entraînerait plusieurs centaines de licenciements, apparait comme d’autant plus outrancière. La campagne bruyante et excessive (donc dérisoire) orchestrée par ce syndicat contraste de façon éclairante avec le silence radio dont il avait fait preuve il y a 2 ans lorsque le groupe Lagardère-Europe 1 dépassait de plus de 8 millions le seuil de concentration de 150 millions d’habitants. »
NRJ Group entend « relativiser la prétendue indignation du SIRTI dans la mesure où la plupart des stations adhérentes à ce syndicat dépendent en fait financièrement du groupe Lagardère-Europe 1 dont la régie assure une part essentielle de leurs ressources. »