Les mots les plus durs à l’encontre de Jean-Marie Cavada sont venus de la Coordination Nationale des Comités de Soutien à FIP qui qualifie de « scandaleuse » la décision de fermeture des stations FIP. Dans un communiqué intitulé « FIP, honte et déshonneur à tous les étages », la Coordination estime que la fermeture de FIP s’est faite « à la sauvette, comme des voleurs, comme des sales gamins honteux de leur forfait. »
La Coordination fait également connaitre ses sentiments à l’égard de Catherine Tasca, Ministre de la Culture et de la Communication : « Revêtant les habits de lumière de la justice, en rupture brutale avec le mutisme gêné de l’autre Catherine (Trautmann), elle sauve avec un bon sens rassurant FIP Nantes contre l’avis de M. Cavada. Elle enchaîne les déclarations favorables à FIP, à sa mission d’acteur culturel. Puis vient le moment de vérité : alors que les mêmes conditions sont réunies pour exiger le sauvetage des 5 autres stations, c’est soudain l’échappade, la démission. La demande d’audience de la coordination nationale ne fait l’objet que d’un refus secrétariat téléphonique: « aucun nouvel élément ne justifie une audience ». 3 jours après, les stations sont réduites au plus lourd des silences. »
La Coordination envisage maintenant des actions plus radicales afin de protester contre la fermeture des stations FIP, dans le cadre du Plan Bleu de Radio France qui a reçu l’aval du CSA. Les actions à venir prendront « toutes les formes que le mépris des tutelles et le refus d’une concertation démocratique lui impose. » souligne la coordination.
De son côté, l’intersyndicale de Radio France (CFDT, SJA-FO, CFTC, SUPART-FO et SNJ) s’est indignée de « l’irrespect envers les auditeurs de FIP » et du « mépris des personnels » dont fait preuve la direction de Radio France. En effet, la commutattion du signal sur Le Mouv’ et la fermeture des stations FIP ne devaient avoir lieu qu’après le reclassement de l’ensemble du personnel vers les autres structures de Radio France.
