Johanne Sutton allait avoir 35 ans, le 1er décembre. Elle a été tuée dimanche soir, lorsque les troupes de l’Alliance du Nord qu’elle accompagnait sont tombées dans une embuscade des Taliban. Johanne Sutton avait notamment couvert le procès Elf, le passage de l’ouragan Mitch en Amérique centrale, la guerre en Macédoine et au Kosovo, et à de nombreuses reprises le conflit au Proche Orient.
Plusieurs autres journalistes étaient aux côtés de Johanne Sutton : Pierre Billaud, reporter à RTL, est porté disparu ; Véronique Rebeyrotte, reporter à France Internet et France Culture, est, quant à elle, saine et sauve. Deux journalistes, l’un allemand, l’autre canadien, sont portés disparus.
Dans un communiqué de RFI, Gilles Schneider, directeur de l’information et des antennes de RFI, évoque ce conflit « qui est aussi une guerre de communication ». Avant de poursuivre : « Toute la rédaction de RFI a vécu ces heures avec le chagrin que vous devinez. Johanne Sutton, d’autres confrères et consoeurs continueront. Il faut savoir, il faut témoigner, nous sommes responsables de la vérité que nous délivrons. C’est la beauté du métier que nous avons choisi ».
Lionel Jospin a également adressé ses condoléances à la famille de Johanne Sutton dans la soirée, en exprimant sa « très grande tristesse » après le décès de la jeune femme « prise dans une embuscade en Afghanistan alors qu’elle accomplissait son métier de journaliste ».
> Portrait de Johanne Sutton sur le site de RFI
http://www.radiofranceinternationale.fr/special.asp?m1=1&m2=1
