Université de la Radio – Bientôt le renouveau

RA : L’université a perdu de son lustre, pourquoi ?
Marc Jacquin : 1996 a été effectivement l’année phare de l’université, avec des événements dans toute la ville, un journal gratuit diffusé à Arles, Montpellier, Avignon, de nombreuses reprises Radio et Presse. C’était le moment ou il fallait enclencher la vitesse supérieure, malheureusement la nouvelle municipalité est arrivée.

RA : Vous n’avez donc pas été soutenu par le Maire Socialiste Michel Vauzelle ?
MJ : Aucune des promesses qu’il a faite n’a été tenue. Son grand projet de l’époque était de faire un pôle Multimédia qui devait être le poumon économique de la ville. Vous pouvez constater de visu, dans quel état de délabrement il se trouve. Rien n’a été fait. On nous a expliqué à l’époque, que nous, gens de radio et de culture, étions incapables de créer des emplois et que grâce à la médiapole 500 emplois seraient créés, or pendant 6 ans rien n’a bougé. Ce devait être une pépinière de Start Up et il n’y a pas eu un seul emploi.

RA : Pourtant, vous êtes encore optimiste ?
MJ :En 1998, devant tant d’immobilisme, j’ai quitté Arles pour Paris, j’ai fait la preuve par le vide. Il a fallu tout de même 3 ans pour que l’on s’aperçoive que cet événement ne peut vivre que s’il est porté par un Arlésien ou par quelqu’un à forte motivation présent toute l’année. J’ai donc décidé de revenir m’appuyant cette fois sur un maire homme de terrain, qui en dehors de toutes idéologies a je crois compris le bien fondé de l’Université.

RA : Alors c’est le grand bond en avant ?
MJ : C’est aller un peu vite, Arles a un endettement record, équivalant à 25 ans d’épargne de la ville. En meilleure projection l’équilibre budgétaire ne peut pas être atteint avant 2014. Dans ce contexte, le simple maintien des activités est problématique, mais ce qu’a compris la municipalité actuelle, c’est qu’il fallait s’appuyer sur les forces vives, sur ceux qui ont démontré leur capacité à faire bouger les choses plutôt que réinventer la politique de la ville.
Cette année est pour moi une année de reprise en main. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas fait de volet public en dehors de trois grands moments de radio et de communication autour de la radio, repris en septembre sur France Culture. Grâce aux radios et aux organismes qui nous suivent depuis de nombreuses années, les rencontres et les stages ont fait le plein.

RA : Quels projets pour 2003 ?
MJ : La formation restera la base, 7 à 8 stages et les ateliers de production, avec obligation d’arriver à des résultats à l’antenne en bout de parcours quelque soit le domaine : documentaires sonores, animation, fiction etc… Si les moyens sont au rendez-vous il y aura je l’espère un vrai festival d’exposition sonore, des soirées au théâtre antique, des spectacles à caractère radiophonique retransmis à la radio, éventuellement des fictions enregistrées en direct car nous nous attachons à défendre toutes les formes un peu délaissées mais qui font l’âme de la radio et je reste persuadé que la fiction a encore de l’avenir.

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