C’est donc un revers pour le groupe de Gérard Louvin, qui espérait une décision en sa faveur de la part du Conseil. LV & Co affirmait que son entrée dans la station Alpes 1 se ferait via sa filiale RTV Multicom, titulaire de l’autorisation d’émettre de la station parisienne Voltage FM, donc par un opérateur local et non pas par un opérateur national. Le groupe avait également apporté toutes les garanties en matière d’indépendance de la station et avait expliqué que « ce rapprochement exclut formellement toute création d’un réseau supplémentaire, chacune de ses stations conservant 100% de son programme propre. »
Le CSA a néammoins estimé que « bien que les repreneurs aient pris l’engagement de na pas modifier le format et les programmes locaux d’Alpes 1, le Conseil a considéré que ce projet aurait pour effet, s’il était accepté, de permettre à un groupe national de prendre le contrôle d’une radio indépendante de nature commerciale. »
De même, le CSA souligne que « la remise en cause de ce critère constituerait une modification substantielle des données au vu desquelles l’autorisation avait été délivrée. Or l’indépendance par-rapport à un réseau national est un critère essentiel de la définition de la catégorie B ».
Cette décision marque donc un coup d’arrêt, pour le moment, des ambitions de développement du groupe LV & Co qui entend se positionner comme le quatrième groupe radiophonique français.
Par ailleurs, le CSA a annoncé l’ouverture d’une « réflexion globale sur l’évolution possible de sa politique radiophonique et des différentes catégories de radio ». Cependant l’ouverture de cette réflexion reste soumise à l’échéance de janvier 2001, date à laquelle se terminera le mandat d’Hervé Bourges, actuel président du CSA, et aux orientations que donnera son successeur en matière de régulation du paysage radiophonique français.