Cest un groupe mythique, pour lequel les fans (comme moi !) gardent une tendresse particulière. Une bonne douzaine dalbums et de nombreux inconditionnels, même si le succès se fait plus confidentiel. Porte drapeau du rock progressif dans les années 80, Marillion a changé peu à peu de style.
Bientôt 20 ans de carrière, que lon peut découper en deux périodes bien distinctes. La première décennie verra le géant Fish emmener son groupe vers les sommets avec des disques aussi fabuleux que « Script for a jesters tear » (1983), « Fugazi » (1984) ou les somptueux « Misplaced childhood » et « Clutching at straws » en 1985 et 1986. Le groupe mettra 3 ans à se remettre du départ de son leader emblématique, dont la voix nest pas sans rappeller celle de Peter Gabriel.
Son successeur, un certain Steve Hogart, ne va pas simposer tout de suite. Les albums « Seasons end » (1989) ou « Brave », cinq ans plus tard, vont même dérouter plus dun adepte de la première heure. Mais, petit à petit, le puzzle se met en place, et Marillion se fraie un nouveau chemin, explore de nouvelles terres. Pour cette cuvée 2001, on est donc bien loin de lambiance des débuts (type Genesis ou Yes). Ces 5 écossais nous transportent vers une pop plus sombre (genre Radiohead), mais puisent aussi dans le son trip hop (type Massive Attack). De cet ensemble dense et diversifié, ressortent quelques perles telles que « When I meet god », « Map of the world », « The fruit of the wild rose » ou « This is my 21st century ».
Comme toujours avec ce groupe, dont la longévité est à souligner, le son est ultra soigné, voire sophistiqué. Cette atmosphère, véritable marque de fabrique, reste néanmoins envoûtante et devrait permettre dattirer de nouveaux fervents. Le succès se fait peut être plus rare, mais pas la qualité. Et cest bien là lessentiel…