Album bilan, retour sur son enfance : tel pourrait être la ligne conductrice de « Boucbelair », dont le titre est emprunté au village de Bouc Bel Air, dans les Bouches-du-Rhône, où Louis Chédid passait ses vacances étant enfant. Quatre ans de silence durant lesquels Louis Chédid n’est pas resté pour autant inactif, puisqu’il a participé aux Francofolies de la Rochelle en 1997, puis est parti en tournée d’octobre à mars 98. A l’automne 2000, Louis Chédid quitte sa maison de disques, Mercury/Universal, pour le label Atmosphériques. A 53 ans, Louis Chédid réapparait, plus serein, avec 15 titres matinés de sons bossa, typiques de son style musical. Il n’hésite cependant pas à marier des rythmes plus africains, notamment dans « Triste et malheureux comme la pierre » ou « Chaque jour est une vie », des titres mêlant percussions, bongo, tama et guitares africaines.
Preuve de l’éclectisme musical de Louis Chédid : « Boucbelair » s’ouvre sur un court morceau symphonique (45 secondes seulement), donnant le ton de l’album. Enregistré dans son home studio, Louis Chédid a assuré lui-même le mixage de cet album, qui réunit de nombreux invités de marque, comme Youssou N’Dour ou Alex Gopher. Son fils, Mathieu, assure quand à lui la partie musicale de deux titres, « Mon moi et moi » et « Combien ». Enfin, Louis Chédid a confié à David Sinclair Whitaker, orchestrateur en particulier de Claude François, Serge Gainsbourg, France Gall, Etienne Daho ou encore Eurythmics, les arrangements des cordes. Avec « Boucbelair », Louis Chédid prouve en tout cas qu’il reste un artiste rare et précieux dans le paysage musical français. Signalons que Louis Chédid sera à l’Olympia le 19 novembre prochain et sera en tournée en France à partir de février 2002.