Ce label a été créé il y a à peine un an par Bruno, un Nantais dorigine, mais qui oscille désormais entre Nantes et Marseille, une mobilité qui lui a permis sur son chemin de croiser une multitude de personnes toutes unies par la musique électronique.
De ses rencontres, il en a décidé de sortir un disque, en mettant en avant la diversité de chaque groupe mais également en y faisant apparaître une certaine homogénéité au niveau du rythme. Cette première sortie du label sapparente plus à une espèce de carte didentité afin de promouvoir le label, les groupes (tous français mais venant de régions différentes) et la musique électronique dans sa globalité. Pour en revenir au rythme de la musique, on pourrait le qualifier de « down tempo », cest à dire un rythme plutôt lent, proche du trip hop, aux sonorités assez rondes, plus proche de la basse. Par contre à lintérieur, chaque morceau a ses sonorités propres, on va passer du Dub au Jazz, de la New wave à la Drum n Bass. Une multitude de sonorités pour une multitude de groupes : 9 au total, tous savamment réunis sur cette compilation au nom facilement identifiable DING DAWN TEMPO.
Le premier morceau de cette compilation est un titre du groupe TITIAM, originaire de Quimper. Un morceau qui sonne un peu comme une introduction, tout en douceur, une ballade teintée de violons, de clochettes, de superbes nappes et dune magnifique voix féminine nous donnant envie daller voir plus loin sur le disque.
Plus loin, ça veut déjà dire le second morceau « Psychotic Jimmy » du groupe cannois DXD. Un morceau complètement différent du premier, un mélange de funk, grâce à une ligne de basse très présente, de jazz avec un piano un peu fou, et de big beat avec des voix et un son assez musclé. Tout cela pour nous concocter un morceau qui donne une irrésistible envie de bouger. Les instruments et les machines sont parfaitement mélangés et dosés, ce qui donne un morceau plein de speed, mais qui reste en même temps très posé.
Troisième morceau, « Klassic » du groupe marseillais GEISHA. Un morceau qui porte bien son nom par le classique de la formation, avec lui on se plonge un peu plus dans le jazz. Un piano, une batterie, une trompette pour nous donner un rythme très syncopé, lancinant, proche des rythmes dEric TRUFFAZ. On passe au seul artiste ayant deux morceaux sur le disque, Peter PHONIX, de Clermont-Ferrand. Son premier morceau, « La divine comédie », est un mélange de Drum nBass et de Dub, un morceau plein de sonorités électroniques, de breaks très bien amenés. Dommage que le morceau reste toujours a peu près sur le même rythme, il aurait mérité une montée en puissance beaucoup plus grande. Mais cest tout de même un très très bon morceau que je qualifierais de morceau « urbain ». A vous den juger. Son second morceau qui se trouve en septième position sur le disque sappelle « Le chant des sirènes » Un morceau beaucoup plus sombre, des sonorités beaucoup plus tristes et une voix de femme lointaine et proche à la fois, presque envoûtante, pleine de reverb et décho qui nous transporte dans des abîmes, au plus profond dun océan quelconque, peut être est ce véritablement le chant dune sirène. Petite mise en garde, attention à la chute.
Il y a tout de même sur ce disque des morceaux beaucoup plus joyeux comme celui de DONALD « Dabou 64 » qui nous vient lui aussi de Marseille. Un morceau plein de soleil, qui respire la joie de vivre. Une petite mélodie au piano, comme une comptine denfant, un rythme Dub plein de soleil et une voix extraite dun chant africain datant de 1954 et qui est lappel traditionnel au feu de camps. Très chaleureux, vraiment agréable à écouter, il donne envie de sourire.
Le sixième morceau, « To Leave » titre du groupe Rennais MJS. Un morceau que lon peut retrouver
également sur leur premier album auto produit « Waiting 4 a better day ». Un morceau qui nous conduit encore vers une musique électronique différente, quelques touches de new wave grâce à une voix pleine de reverb, une rythmique assez dark et des passage de guitare plutôt rock nroll. Un morceau très bien construit, vraiment prenant même si ces sonorités plutôt dark ne sont pas le plus intéressant sur cette compilation.
Huitième morceau, celui de MATEO & KIDNEY STONE, groupe marseillais, il sintitule « Cannibale session ». Beaucoup plus proche de la mouvance house, un rythme entraînant soutenu par une ligne de basse. Un morceau simple, facilement écoutable, qui donne automatiquement lenvie de bouger. On passe maintenant à quelque chose de beaucoup plus world avec ce titre « Three moons in the maze » du groupe ELECTROSLIDE, originaire de Reims. Un morceau plein de sonorités nous arrivant dAfrique de louest, des percussions, un violon oriental, de la flûte et une guitare, tout cela habilement mélangé et intégré à une rythmique électronique proche du Dub. Des voix féminines lointaines et un son nous rappelant le passage des vagues sur la plage complètent ce coté très orientale plein de soleil, de paysages désertiques et de chaleur.
Dixième et dernier morceau, « Sérialisme » du groupe parisien LA GOUAILLE. Il sagit en fait dun remix de ce morceau réalisé par Eliasy. Beaucoup de sonorités proche de lunivers de Yann TIERSEN (pour ceux qui ne le connaîtraient pas, cest celui qui vient de réaliser la B.O du « Fabuleux destin dAmélie Poulain »). Au départ, un morceau très musical, voire chevaleresque, plein de violons, de clavecins, de pianos, qui se calme sur la fin pour laisser la place
à des sonorités plus électroniques pleines de batteries et de guitares. Un morceau qui nous laisse imaginer tout un tas dimages proches dun combat de chevaliers. Ce nest sûrement pas étranger au fait que La Gouaille soit également vidéaste à ses heures.
Dix morceaux dune très grande qualité musicale. Un très bon choix de sélection des morceaux, chacun nous ouvrant des chemins différents de la musique électronique, chaque groupe nous arrivant dendroits différents mais tous réunis sur ce Premier disque, qui je lespère ne sera pas le dernier, sur ce nouveau label à qui je souhaite longue vie. Si après avoir écouté ce disque en long, en large et en travers vous désirez en entendre plus, je vous signale la présence dans les bacs dun maxi de Peter Phonix (Verity music/venus), du premier album auto-produit dElectroslide, de plusieurs maxis de Dxd (Dazzle&Delight), de lalbum auto-produit de Mjs et de la sortie prochaine de lalbum de Geisha chez la Baleine.
Vous pouvez trouver cette compil dans certaines Fnac, mais si vous narrivez pas à mettre la main dessus vous pouvez contacter directement le label par e-mail : [email protected] et vous pouvez également jeter un oeil sur leur site : http://dingdawn.ifrance.comdingdawn.ifrance.com.