Depuis maintenant 35 ans, nous fredonnons ses mélodies et ses airs qui sont pour la plupart devenus des chansons populaires. On est pourtant loin du Big Bazar et de cette ambiance pleine d’insouciance. Michel Fugain est devenu ce papa gâteau dont le plus grand bonheur est d’emmener son petit garçon tous les matins à l’école. Cheveux courts, petites lunettes, la presque soixantaine sereine; Fugain va bien et est heureux auprès des siens. C’est pour cela qu’il a installé son studio d’enregistrement à domicile. Et c’est là, en région parisienne qu’il a concocté « Encore » ce 18ème album. Un titre qui sonne comme une évidence, comme pour mieux monter qu’il est encore là même si le succès se fait plus confidentiel.
Fidèle à ses habitudes, il l’a teinté de plein de couleurs du rouge boccara de cette chanson au camaïeu de bleus qu’on devine dans « C’est toi que j’ai chanté » ou « Dans la rue d’à côté » en passant par le jaune vif de « L’eau qu’on boit », nouveau single et « Va vers le soleil », c’est une vraie carte postale. Michel a signé quasiment toutes les musiques. Pour les textes, il s’est tourné essentiellement vers Claude Lemesle et Brice Homs, mais aussi vers deux paroliers inattendus. Son père tout d’abord, Pierre, auteur de « Toi que j’aime, j’aime ». Et Michel Sardou ensuite, co-créateur avec Didier Barbelivien de « Derrière une chanson ». Une sorte de renvoi d’ascenseur puisque c’est Michel Fugain qui avait en grande partie arrangé « Français », le dernier Michel Sardou.
En résumé, un disque qui ne sera sûrement pas le plus beau et le plus vendu de l’année, mais qui se laisse adopter sans réelles difficultés. A vérifier en tournée à l’automne. Il sera notamment à l’Olympia du 16 au 21 octobre 2001.