Ces salariés dénoncent durement « le silence, le cynisme, voire le mépris affiché par le directeur général qui commence à irriter sérieusement ceux qui font la radio ». Ils expliquent que la nouvelle grille de programmes mise en place en septembre 2002, qui a vu l’intégralité des rendez-vous locaux d’informations confiés aux stations locales, occasionne « un alourdissement de la charge de travail ». Ces journalistes assurent désormais 7 flashs chaque matin contre 3 auparavant, auxquels s’ajoutent les chroniques de la mi-journée. Réunis pour la première fois dans l’histoire d’Europe 2 dans un collectif, les journalistes locaux soulignent les difficultés à produire des informations de qualité en assurant à la fois les fonctions de rédacteur, présentateur et reporter tout en réalisant eux-mêmes leurs flashs.
Aujourd’hui, ce collectif des journalistes dénonce les inégalités de traitement par rapport à leurs collègues parisiens et réclament l’ouverture de négociations portant sur la mise en place de 11 jours de RTT supplémentaires ainsi que des hausses de salaires siginficatives. Selon ce collectif, la prochaine convention du réseau Europe 2 n’est pas « le cadre idéal pour des négociations et un débat approfondi ». Par ailleurs, dans un communiqué, le collectif s’inquiète du climat de tension régnant au sein du réseau. Il souligne ainsi « le plan social masqué de Christophe Sabot » et « le black out complet sur la stratégie adoptée et les licenciements sournois ». Le collectif déplore également la non-reconnaissance du statut de journaliste sur les radios musicales. Le collectif des journalistes locaux d’Europe 2 a fixé la date du 15 octobre prochain pour connaître la position de Christophe Sabot.