C’est un article paru dans le quotidien « Libération » le 16 mai dernier qui a mis le feu aux poudres. Les producteurs de France Culture s’indignent violemment de la mise en place de ce traitement, estimant que c’est « la mise à mort programmée de la radio de la création ». Néanmoins, et selon nos informations, ce traitement de son a été mis en place il y a deux mois, sans consultation préalable des producteurs, sans qu’aucune protestation ne soit enregistrée par la direction de la chaîne. On peut donc légitimement s’interroger sur la polémique actuelle autour de ce traitement de son dont la mise en place était alors passée totalement inaperçue. De façon pratique, ce traitement vise simplement à réhausser et augmenter la densité du signal de France Culture qui restait très en deça des autres stations.
Si effectivement certaines nuances du son sont gommées, de façon générale, il améliore très nettement la qualité de la réception de France Culture. En effet, la légère dégradation du son n’est perceptible que par les auditeurs équipés de matériel de réception haut de gamme (environ 20% du parc de réception), l’immense majorité des auditeurs de la station y gagne en confort d’écoute et de réception. L’objectif d’une chaîne de radio étant de permettre à un maximum d’auditeurs de recevoir le programme dans des conditions acceptables, les réactions des producteurs de France Culture s’apparentent dans ce contexte à un combat d’arrière-garde, mené dans l’intérêt d’une fraction minoritaire des auditeurs de la station. D’ailleurs, depuis la mise en place de ce traitement, aucune protestation n’a été enregistrée par Radio France, un constat d’autant plus étonnant lorsque l’on connait la virulence des associations d’auditeurs de la chaîne. Enfin, ce traitement ne concerne que la diffusion FM de France Culture. Le son diffusé sur le satellite Eutelsat en MPG2 ne subissant pour sa part aucune modification.