C’est après avoir assuré sa chronique, le mercredi 23 juin à 7h55 sur France Inter, que Stéphane Guillon a appris qu’il intervenait pour la dernière fois sur l’antenne de la station publique. « Ils ont voulu que j’aie l’info après ce qui restera comme ma dernière chronique. La méthode est abjecte », a expliqué l’humoriste, dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien ce jeudi 24 juin. « Je n’ai jamais cherché à me faire renvoyer. Je ne règle pas de comptes, je défends la liberté de dire des choses à l’antenne et je défends des gens autour de moi », a t-il ajouté. « Je me devais de dire aux auditeurs ce qui se passe sur France Inter. Plein de gens virés ne peuvent pas le faire. Ils sont en train de faire énorme nettoyage », a affirmé Stéphane Guillon.
Aux reproches formulés par Jean-Luc Hees, PDG de Radio France, Stéphane Guillon répond que en 15 ans de présence sur France Inter il n’a jamais été attaqué pour insulte, diffamation ou atteinte à la vie privée. « En fait je suis congédié par décision politique. Les dès étaient pipés depuis le départ », a t-il expliqué, ajoutant qu’une personne l’avait averti il y a un an et demi des futures nominations de Philippe Val et Jean-Luc Hees, et de son éviction ainsi que celle de Didier Porte. « J’ai travaillé avec ça en tête. Pendant un an », a indiqué Stéphane Guillon. Il s’est également défendu d’être un humoriste anti-sarkozyste. « Ils sont aux affaires, ils nous donnent du travail, à moi comme à Canteloup, j’y vais ! ». Enfin Stéphane Guillon a annoncé qu’il ne rejoindrait aucune autre radio la saison prochaine. « France Inter est ma maison. J’y retournerai peut-être un jour (…) quand la station retrouvera cet espace de liberté formidable qui est en train de se perdre », a expliqué Stéphane Guillon.
