Mademoiselle – La french touch à la conquête de l’Angleterre

En Angleterre, où l’on est friand de cette fameuse french touch, Mademoiselle a déjà séduit le label BMG et le premier single du groupe, « Do you love me », est en rotation sur les FM françaises. Néammoins, les membres de Mademoiselle jettent un regard plutôt amusé sur ce début de carrière prometteur. La preuve : MusicActu a rencontré Rami, leader du groupe.

Comment est né le titre ‘Do You love me’ ? Etait-ce une parodie de Daft Punk ou de Modjo ?
Ce n’était pas une parodie. On s’est dit que nous allions faire ça pour se détendre, parce que c’est bien aussi de faire autre chose quand tu es dans un style pour se changer les idées, et surtout on s’est dit : ‘Pourquoi pas, si ça marche ?’. Même si on espérait un petit peu au début, on ne pensait pas que ça pouvait fonctionner dans le monde entier.

Quel a été l’accueil des maisons de disques lorsqu’elles ont découvert le single ?
Je précise que nous n’avons pas encore signé en France. Nous avons signé chez BMG en Angleterre pour le monde entier et là, nous sommes passés de l’amateurisme complet, puisqu’on a composé ‘Do you love me’ chez nous, à la grosse production. Nous avons maintenant une grosse maison de disques derrière nous qui nout met la pression pour que ca cartonne ! Il n’y a pas d’alternative pour nous : quand tu es dans une maison de disques et qu’elle investit sur toi, elle ne te dit pas : ‘On fait un disque pour se marrer !’ Il faut que ça marche.

Vous êtes en quelque sorte pris à votre propre jeu ?
Oui. Mais c’est drôle ! Le jour où ça nous embêtera, on arrêtera.

Depuis combien de temps le single est-il sorti ?
Ca fait 3 semaines maintenant, et au niveau des ventes, il y a presque 45 000 exemplaires qui ont été vendus, donc c’est bien… En 3 semaines, on a vu pire ! Ca progresse doucement, c’est bien.

On a vu ‘Mademoiselle’ en TV, notamment chez Michel Drucker, qui a présenté ‘Do you love me’ comme le futur tube de l’été. Quels ont été les réactions après ce passage ?
Je vais t’expliquer pourquoi Michel Drucker nous a présenté comme étant le tube de l’été. Il a dit très exactement que nous ‘faisions partie de la french-touch’, et il a pris comme référence un des compositeur de Madonna. Il a été brieffé !

On parle beaucoup de la french touch en ce moment, est-ce que ce n’est pas gênant d’être comparé à des groupes comme Daft Punk ?
Oui, mais en même temps, c’est nous qui l’avons cherché ! Parce que la voix voice coder, le truc un peu dance, les arrangements un peu funk, on l’a cherché. Donc, être comparés à eux, ce n’est pas gênant. Ce sont eux les précurseurs et ce sont eux qui ont fait connaitre ce mouvement à l’étranger. Si nous avons signé en Angleterre, c’est grâce à eux. Il faut rendre à César ce qui est à césar ! Juste un truc : Mademoiselle, ce n’est pas le même délire. Les Daft Punk utilisent des samples, c’est-à-dire qu’ils prennent un disque qu’ils ont kiffé grave, ils en prennent un petit bout, ils le font tourner en boucle, ils rajoutent une rythmique et ils chantent dessus, tandis que nous, sans être prétentieux, on créé nos propres samples et on joue tout ! La batterie on l’a jouée pour de vrai, la guitare, la basse, les violons, on a tout fait !

Est-ce qu’il y a un clip qui accompagne la chanson ?
Oui, il y a un clip. Le réalisateur s’appelle Christophe Campos, il a été tourné en Angleterre en deux jours. On lui a laissé carte blanche, car nous, nous sommes musiciens, et l’image nous ne sommes pas vraiment là-dedans. On est resté scotchés par le clip, qui passe déjà sur Fun TV, M6 Music et MTV et presque un jour sur deux dans le Morning Live de M6. L’esprit du clip, c’est une sorte de Cupidon body-buildé avec des bottes dorés qui essaie de bander son petit arc et de lancer sa flèche sur deux amoureux qui s’embrassent sur un banc, et en fait il se prend un ballon de foot dans la tête. La flêche part en l’air et tombe dans le coeur d’un passant qui devient barjot, rentre dans un salon de coiffure et se met à danser comme un fou… Enfin bref, c’est n’importe quoi ! (Rires)

Quels sont les projets de Mademoiselle ?
La vidéo de ‘Do you love me’ a été envoyée à Ricky Martin… Un truc de fous ! Ricky martin veut faire un nouvel album. Il cherche de nouveaux compositeurs, et on lui a proposé Max Martin, le compositeur de Britney Spears, mais Ricky Martin cherchait quelque chose de plus européen. Donc, sa maison d’édition, qui est la même que la nôtre, à savoir Emi Publishing, lui a proposé des artistes et il a en sélectionné 3 : le guitariste de Depeche Mode, Jamiroquaï et Mademoiselle ! Je ne pense pas que nous serons pris, mais on a quand même travaillé sur un titre pour lui.

Vous avez donc fait quelques arrangements pour Ricky Martin ?
Oui. L’idée c’etait de faire quelque chose, après, ça plait ou ça ne plait pas. C’est lui, son équipe, ses producteurs, son manager, qui décideront si c’est la direction dans laquelle ils veulent aller ou pas et si nous sommes les personnes avec lesquelles ils veulent travailler… Mais au moins, on l’a fait ! Je trouve ça drôle !

En France, le single commence à être joué par certaines stations…
Oui, ça tourne pas mal en radio. Il y eu des hauts et des bas, mais là ça commence à prendre forme un petit peu. Le single est joué sur NRJ, c’est rentré, puis sorti puis re-rentré sur Fun Radio, ça tourne bien sur Voltage et sur les radios de province comme Radio Scoop, Vibration, Contact FM.

En résumant : un single qui tourne bien, peut être une collaboration avec Ricky Martin, une participation à la bande-originale de ‘Queer as folk’, et un album bientôt ?
Oui, bien sûr ! On a signé un single avec une option sur un deuxième single. Si le deuxième single marche, option sur album. Nous avons déjà une quinzaine de chansons prêtes, et musicalement, ça reste en gros dans ce que nous faisons. On ne fait pas casser une recette qui marche, mais on ne fait pas faire exactement la même chose parce que notre but c’est de nous amuser et de risquer un peu autre chose.

Comment réagissent les maisons de disques qui sont plus habituées à avoir des artistes qui ont un plan de carrière, et qui ne font pas un single comme ça, pour s’amuser ?
C’est très bizarre. Pour l’instant, on déconne vachement de tout ça. Par exemple, chez Michel Drucker, c’était du grand n’importe quoi en coulisses… On n’était pas sérieux comme les autres artistes pouvaient l’être… Ca, c’est nous ! Et tout le staff qui est autour de nous, dont c’est le boulot, eux prennent tout ça très au sérieux. Donc ils se prennent la tête sur des choix de couleur de pochette, etc… Des choix qui sont importants mais nous, on est plus délire ! Vu de l’extérieur, c’est vrai que Mademoiselle ressemble à un produit très formaté. Nous n’avons pas cherché à faire le tube de l’été… On a fait ça cet hiver pour se marrer, c’était pas réfléchi !

Pour finir, l’étape ultime c’est une tournée, et des concerts ?
Non, pas vraiment pour le moment. En fait, on va pas faire une tournée avec seulement un single ou deux. On attend d’avoir complètement terminé l’album. Je tiens à préciser que nous sommes un vrai groupe… Nous ne sommes pas des DJ’s : dans le groupe, il y a un batteur, un bassiste, un clavier, un guitariste. Ca donne un son un peu disco moderne. Donc, pas de tournée tout de suite, mais nous allons faire du live en TV (Tapis Rouge c’était du play-back) en Angleterre : on va faire ‘Tops of the pops’.

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