Le dérapage verbal du 21 janvier dernier à propos de l’affaire Nafissatou Diallo dans les « Grandes Gueules » animées par Olivier Truchot et Alain Marshall avait valu à RMC une mise en demeure du CSA. Ce dernier avait estimé que les propos tenus notamment par Franck Tanguy et Sophie de Menton étaient « injurieux, misogynes, attentatoires à la dignité de la personne et à connotation raciste ». Sophie de Menthon avait estimé que cette sanction « ne s’exerce pas à mes dépens. Elle est bien celle de l’émission et de l’animateur ». Elle aura attendu 9 jours avant de présenter des excuses, publiées sur le site Terrafemina. « Je m’excuse sincèrement d’avoir blessé des femmes par ce raccourci qui a laissé penser que j’exprimais un point de vue méprisant, aux antipodes des valeurs que je défends ». Reconnaissant que son opinion était « mal adaptée au rythme de l’émission, maladroitement exprimée et donc choquante », elle ajoute néanmoins quel’ « on se donne bonne conscience en fusillant celui qui s’exprime mal et à tort et c’est vrai parfois de façon inadmissible ; mais ces mêmes indignés professionnels mènent-ils des actions positives et concrètes ? On peut aussi être désespéré de voir exclusivement repris les égarements linguistiques ».
De son côté, Frank Lanoux, directeur général de RMC, estime qu' »il y a désormais une véritable rupture de confiance entre l’équipe des Grandes Gueules et Sophie de Menthon », selon des propos rapportés par Le Figaro. « L’émission les Grandes Gueules est un exercice risqué car les chroniqueurs expriment des opinions tranchées. Mais Alain Marschall et Olivier Truchot sont de grands professionnels, ils comprennent tout de suite quand les limites sont franchiesI », poursuit Frank Lanoux. « Ils savent – ce qu’ils ont fait avec Sophie de Menthon – dire publiquement que de tels propos ne peuvent pas être tenus. Enfin, ils savent présenter des excuses quand ils font des erreurs. Or, Sophie de Menthon s’est dédouanée de toutes responsabilités », a estimé Frank Lanoux.
