L’intersyndicale s’interroge sur l’avenir de la station et se demande s’il faut « remercier le Groupe Pierre Fabre, l’Etat monégasque et ses actionnaires, d’avoir enfin trouvé une solution qui suscite bon nombre d’interrogations. Le personnel a déjà fait les frais d’un plan social drastique il y a 2 ans. »
Pour le personnel de la station monégasque, « ce nouveau projet de cession, dirigé par Monsieur Alain Weill (manager de NextRadio) n’est autre qu’un « camouflé » du précédent projet présenté par ce même monsieur, alors qu’il occupait le poste de Directeur Général du Groupe NRJ. »
De même, l’intersyndicale considère que plusieurs questions restent en suspens quand à « l’attitude du CSA face à ce montage financier qui ressemble à une manoeuvre de contournement de la loi sur le seuil de concentration dans le PAF ? »
L’intersyndicale s’inquiète également du « désengagement du Groupe Pierre Fabre avant l’échéance qu’il avait fixée au personnel (3 ans), si ce n’est pour réaliser une opération financière juteuse ». Enfin, le personnel se demande « quelle crédibilité peut-on apporter au profil de radio « news talk » de Monsieur Alain Weill, alors qu’il ne dispose plus (?) de l’ensemble des structures du Groupe NRJ pour le mettre en oeuvre. »
Dans l’immédiat, « l’ensemble du personnel de RMC et l’Intersyndicale n’apporteront qu’une seule réponse : « Les salariés de Radio Monté-Carlo n’admettront pas d’être une nouvelle fois sacrifiés face au mépris des grands investisseurs, pour lesquels seul le profit compte ! » »
Aussi, le personnel de RMC, réuni en Assemblée Générale ce mardi 14 novembre matin, a voté une grève de 24 heures. Un mouvement identique pourrait avoir lieu lors de la prochaine commission de concertation prévue la semaine prochaine à Monaco.
D’ores et déjà, les programmes de la station monégasque ont été suspendus et remplacés par un fil musical entrecoupé d’un communiqué laconique précisant que la station est en grève jusqu’au mercredi 15 novembre 13h.
