« A en croire certaines réactions, indique le SIRTI, tout irait pour le mieux dans le meilleur des paysages radiophoniques. » Le syndicat a ironisé sur les positions prises par NRJ Group et Lv & Co : « Le rachat de RMC par le groupe NRJ ne devrait guère faire problème, ni pour le respect du plafond de couverture radiophonique fixé par la loi à 150 millions d’auditeurs potentiels, ni du point de vue de la concurrence. En conséquence, les groupes nationaux ne relanceront pas la chasse aux fréquences qui déstabiliserait les radios indépendantes commerciales ou associatives. »
« Le rachat de la radio régionale Alpes 1 par le réseau MFM, pardon le groupe LV&Co, pardon la radio parisienne Voltage, est tout à fait naturel puisqu’il s’agit d’un partenariat entre radios indépendantes. Cet accord offre toutes les garanties de pérennité et de stabilité, en tout cas jusqu’à la prochaine demande. »
Et de s’interroger : « Faut-il faire encore comme si nous étions tous des nouveau-nés sur la bande FM ? » Pour le SIRTI, le vrai problème n’est pas « la volonté de développement de NRJ Group, de Lv&Co, ou des autres opérateurs, qui est aussi naturelle que prévisible », et souligne que « les décisions que prendra le CSA dans ces deux dossiers (…) auront des conséquences sur l’ensemble du paysage radiophonique. » Le SIRTI souligne que c’est « en considération de ces conséquences que le SIRTI a déterminé les propositions qu’il a fait connaître et maintient évidemment. » Pour le SIRTI, la balle est désormais dans le camp du CSA, qui devra choisir, « suivant qu’il se contente de la concurrence restreinte d’un petit nombre de groupes nationaux, ou qu’il ait l’ambition de jouer son rôle de régulateur en faveur de la diversité radiophonique. »