Philippe Gault s’est déclaré « plutôt d’accord avec la décision prise par le CSA, et satisfait à 2 titres : j’estime que l’opération de LV & Co sur Alpes 1 n’apportait pas de garanties suffisantes au regard du statut des radios indépendantes. L’entrée de LV & Co dans Alpes 1 aurait constitué une menace par contrecoup sur l’ensemble du secteur radiophonique. »
« D’autre part, poursuit Philippe Gault, nous nous félicitons de la volonté du CSA d’engager une réflexion sur l’évolution du secteur radiophonique. Cette réflexion pourrait s’appuyer sur les nouvelles dispositions de la loi de 1986 modifiée. Plusieurs pistes sont à explorer : combien le CSA souhaite t’il voir de réseaux nationaux se développer en France, combien un même groupe peut-il détenir et développer de réseaux nationaux. De même, le CSA doit veiller à un juste équilibre entre les grands réseaux thématiques nationaux et les stations indépendantes. » Philippe Gault s’est également déclaré favorable à une redéfinition des catégories de radios.
Pour Philipe Gault, le SIRTI n’est pas opposé au développement des groupes de radios, mais à la condition que ceux-ci ne détiennent pas plus de trois réseaux nationaux. Philippe Gault rappelle que le SIRTI souhaite vivement le maintien du plafond de 150 millions d’auditeurs potentiels : « nous ne sommes pas partisans d’un paysage radiophonique bloqué, a t’il expliqué à RadioActu, mais contre une mise en mouvement anarchique et non-régulée du secteur. Nous ne souhaitons pas participer aux surenchères de la part des grands réseaux nationaux. Par contre, nous sommes pour une évolution réfléchie et concertée. Le développement des réseaux et des stations indépendantes doit se faire dans le cadre d’une large concertation. Ceux qui l’oublient on tort. »
La réflexion est déjà engagée au sein du SIRTI. Philippe Gault souligne qu’il faut « étudier l’idée que les groupes radiophoniques, comme n’importe quelle entreprise, ont des priorités, comme par exmple compléter leur couverture. Mais ces priorités ne doivent pas s’imposer au CSA. » S’il estime que la position de LV & Co, de NRJ Group, ou même de certaines stations indépendantes est légitime, le SIRTI « n’est pas hostile à ce qu’un groupe puisse demander, au coup par coup, certains ajustements dans son périmètre, comme par exemple le transfert de fréquences entres stations du même groupe sur un même secteur géographique. »
Enfin, dans le dossier du rachat de RMC par NRJ Group, le SIRTI ne se prononcera pas tant que les propositions que NRJ Group doit présenter au CSA le 14 novembre prochain ne seront pas connues. Néammoins, Philippe Gault souligne que « le SIRTI reste dans sa position initiale. Un désengagement partiel de NRJ Group dans Rire & Chansons ne suffira pas, car NRJ Group restera toujours propriétaire de 4 réseaux nationaux, dont un, RMC, possédant un fort potentiel de développement. »
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