« Les Journalistes avaient raison ! », se félicite dans un communiqué le SNJ Radio France. Le syndicat, qui se réjouit de la décision rendue le 4 mai dernier par le Tribunal de Grande Instance de Paris, estime que « la Direction de Radio France avait le devoir de négocier sur les disparités, et la tutelle ne pouvait pas s’y opposer ». En février dernier, alors que Radio France connaissait la plus longue grève des journalistes de son histoire, le Ministère de la Culture et de la Communication et la direction de Radio avaient en effet considéré que les accords Servat de 1994 portant sur l’harmonisation des salaires des journalistes de l’audiovisuel public étaient caducs.
Le SNJ Radio France compare, « toute proportion gardée », cette décision au jugement du Tribunal de Marseille à propos de l’indemnisation des « recalculés », estimant qu’il s’agit d’un « rappel au respect des engagements contractuels ». Le syndicat a par ailleurs félicité le SJA FO qui a engagé cette action en justice contre le groupe Radio France [lire aussi les propos de Anne-Laure Dagnet – RadioActu du 6 mai 2004]. Selon le SNJ Radio France, « la décision du tribunal change radicalement la donne. Elle remet au premier plan la revendication que nous avions portée tous syndicats confondus, avec la contribution de la SDJ, et de chacun des grévistes ».
Le syndicat souhaite désormais que l’intersyndicale prenne « à bras le corps cette situation radicalement nouvelle ». L’organisation syndicale estime que « c’est la direction, et la tutelle, qui portent la responsabilité entière de la grève de février » et demande la suspension des retenues pour jour de grève. Pour sa part, Anne-Laure Dagnet, s’exprimant sur RadioActu, a indiqué que les syndicats ont d’ores et déjà sollicité une entrevue avec la présidence de Radio France.