À quelques jours de la fin de la saison 2009-2010, le syndicat Sud Radio France a dénoncé ce qu’il qualifie de « méthodes de voyous » de la part de la direction de Radio France, France Inter et Radio France. « Le directeur de France Inter, le directeur de France Musique et de la direction de la Musique s’en donnent à coeur joie pour accumuler les règlements de comptes et les assassinats professionnels », estime le syndicat dans un communiqué publié ce jeudi 10 juin. « Jean-Luc Hees et certains de ses directeurs sont capables du pire », ajoute le syndicat. Qualifiant Philippe Val, directeur de France Inter, d' »ex-humoriste reconverti dans la servilité » et de « petit protégé de Sarkozy », Sud Radio France s’indigne de la sanction infligée à l’humoriste Didier Porte, après la chronique dans laquelle il invitait Dominique de Villepin à se défouler en répétant « j’encule Sarkozy ». Selon le syndicat, « derrière le battage et le folklore médiatique France Inter et ses collaborateurs sont aujourd’hui en proie à un profond malaise, à une véritable souffrance ».
Sud Radio France estime que « la grande purge est en route », s’inquiétant des menaces qui pèseraient sur certaines émissions et sur les producteurs de la station. « Des rumeurs savamment distillées par la Direction mettent en cause des collaborateurs emblématiques », ajoute Sud Radio France. Concernant France Musique, Sud Radio France estime que « on liquide tout aussi salement, mais avec davantage de discrétion, avec une redoutable efficacité ». Selon le syndicat, « le projet pour la chaîne n’est toujours pas connu, aucune réunion sur les programmes et l’éditorial ne s’est jamais tenue avec ceux qui font vivre l’antenne », indiquant « les têtes tombent depuis 2009 », accusant la direction de la station de faire « la chasse à ceux qui incarnent depuis de nombreuses années l’érudition, la pédagogie, la richesse éditoriale ». Sud Radio France ajoute que « les tribunaux auront aussi à trancher pour dénoncer ces méthodes », estimant que « le pire est atteint quand des dirigeants se drapent dans un discours vertueux et moralisateur pour ensuite se comporter en patrons-voyous ».