C’est le 5ème disque de Jil Caplan et avant toute chose, un petit retour dans le temps s’impose. A l’été 1987, cette jeune artiste déboule dans les hits parade avec un premier opus « A peine 21 », produit et écrit par Jay Alansky (celui qui lancera aussi les Innocents). Mais c’est véritablement 3 ans plus tard que sa carrière va prendre son envol. Elle signe 3 titres et en compose un sur « La charmeuse de serpents ». C’est une réussite ponctuée par un premier single « Tout ce qui nous sépare » qui est numéro 5 des ventes et par un second « Natalie Wood » dont le clip (qu’elle réalise elle même) est censuré! S’en suit une tournée de 25 dates, avec 3 concerts à guichets fermés dans la capitale, à la Cigale. Ca lui vaut d’être la « Révélation de l’année » aux Victoires de la Musique en 1992.
L’album suivant, en 1993, ne fonctionne pas et après « Avant qu’il ne soit trop tard », elle applique cette devise en mettant fin à sa collaboration avec Jay Alansky. Elle va alors se tourner vers Jipé, en pleine bourre avec les Innocents. Un premier essai sur « Les clés » précède son 4ème album éponyme, mais ne lui ouvre pas plus les portes du succès. Un best of en 98, « Jour de fête », et elle commence à maquetter aux côtés de Mr Jipé Nataf et de Mirwaïs (ex-Taxi Girl et créateur du Music de Madonna). Cela ne semble pas emballer sa maison de disques (Epic/Sony) d’où une rupture de contrat, et sans être sûre de son avenir, elle continue l’écriture et la composition de ce nouveau disque. « Toute crue » est donc sorti chez East West au printemps et n’a pas, pour l’instant, rencontré un écho des plus favorables.
Pourtant la qualité est là, la voix aussi. Lest textes sont soignés, frissonnants. « Le lac » est un 1er single accrocheur, mais l’ensemble est un peu sombre. Quand Jil Caplan nous charmera t-elle à nouveau ?